On l’avait retrouvée morte, un matin, dans la vieille chaumière de terre battue, là-haut, au bout de la lande balayée par le vent qui courait et couchait, bruyères et ajoncs, en hurlant avant de se précipiter dans l’abîme de la falaise.
Les vieilles, du village d’en bas, ne l’avaient point aperçue au marché, ce matin-là. Elles étaient donc montées, à La Lande, pour voir ce qui se passait. Marie ne manquait jamais le marché, où, elle n’achetait plus rien depuis longtemps. Elle n’avait plus besoin de rien, Marie. Ici, elle était bien. Elle était seule. Elle pouvait vivre avec les souvenirs de ceux qu’elle avait aimés, et aimait toujours, dans la solitude de la lande bruissante de vent et de plantes, complices, vibrantes. Elle était venue s’installer là, dans la chaumière de son enfance après la mort de son Léon.
Lorsque les vieilles étaient arrivées, elles avaient trouvé Marie allongée sur son lit sous son édredon de plumes, dans ses plus beaux vêtements, avec sa coiffe de fête. Elle était belle Marie, ce matin, avec ce sourire rayonnant, qui intriguait les vieilles, qui se regardaient d’un air interrogateur sur ce ravissement serein au coin des lèvres. Angèle de son côté, l’observait avec une satisfaction qui semblait lui répondre. Doyennes et douairières réunies pour l’occasion, l’avaient remarqué et ne s’en interrogeaient que davantage...
Les vieilles, du village d’en bas, ne l’avaient point aperçue au marché, ce matin-là. Elles étaient donc montées, à La Lande, pour voir ce qui se passait. Marie ne manquait jamais le marché, où, elle n’achetait plus rien depuis longtemps. Elle n’avait plus besoin de rien, Marie. Ici, elle était bien. Elle était seule. Elle pouvait vivre avec les souvenirs de ceux qu’elle avait aimés, et aimait toujours, dans la solitude de la lande bruissante de vent et de plantes, complices, vibrantes. Elle était venue s’installer là, dans la chaumière de son enfance après la mort de son Léon.
Lorsque les vieilles étaient arrivées, elles avaient trouvé Marie allongée sur son lit sous son édredon de plumes, dans ses plus beaux vêtements, avec sa coiffe de fête. Elle était belle Marie, ce matin, avec ce sourire rayonnant, qui intriguait les vieilles, qui se regardaient d’un air interrogateur sur ce ravissement serein au coin des lèvres. Angèle de son côté, l’observait avec une satisfaction qui semblait lui répondre. Doyennes et douairières réunies pour l’occasion, l’avaient remarqué et ne s’en interrogeaient que davantage...
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